Encore un millésime original. Par rapport aux années précédentes, l’hiver est assez froid et marqué par quelques belles chutes de neige. En sortie d’hiver, le mois d’avril est très sec et froid avec de légères gelées qui n’ont que très peu impacté les vignes qui n’avaient pas encore commencé à pousser. Le développement de la vigne démarre très bien mais se déroule rapidement dans des conditions météorologiques extrêmes avec des précipitations fortes sur de longues périodes en mai, juin et surtout juillet avec une semaine du 14 juillet particulièrement difficile avec plus de 60 mm de pluies sur 3 jours. Les traitements ont été difficiles à positionner : les créneaux secs étaient peu nombreux et les sols avaient du mal à ressuyer. Les maladies et en particulier le mildiou ont eu la tâche facile et les pertes induites significatives. Heureusement le mois d’août relativement sec a contribué à figer la situation. En 15 ans de culture en bio, nous n’avions jamais vécu cela. Les vendanges devront être minutieuses…
Belle journée ensoleillée pour démarrer. Température fraîches le matin devenant agréables en journée. Des conditions parfaites.
Nous attaquons ce millésime avec une équipe resserrée. C’est le seul moyen de garantir un bon travail. Il nous faut en effet veiller à éliminer les raisins qui ne sont pas en état sanitaire parfait.
Nous consacrons la journée aux parcelles de Pinot Gris qui sont largement mûres. Les rendements ne sont pas au rendez-vous comme nous le craignions.
Les conditions météo se maintiennent.
Des conditions parfaites pour se rendre sur les pentes du Trottacker.
Il fait toujours beau.
Nous terminons le Trottacker puis continuons dans le Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé ainsi que le Grand Cru Osterberg toujours sur les Pinot Gris. Après un tri soigneux les matières sont belles et les maturités au rendez-vous.
Pour terminer la semaine nous abordons quelques parcelles de Gewurztraminer. Ce cépage a mieux résisté aux agressions météo de l’été grâce, sans doute, à l’épaisseur des peaux. On note toutefois que les raisins ne sont pas très grands.
S’il fallait tirer un premier bilan de ces journées. Les rendements ont été fortement impactés et bien plus que ce que nous pensions. La question de l’état sanitaire trouve sa solution dans un gros travail de tri à la parcelle. Un autre voyant s’allume pourtant : les taux d’extraction ne sont pas très élevés. La faute très certainement aux faibles précipitations des mois d’août et septembre.
La fin de semaine a vu passer un petit front d’humidité mais a globalement été agréable avec toujours des températures très douces en cette fin septembre.
En ce début de semaine, nous reprenons notre travail dans les Gewurztraminer en commençant par les parcelles au nord de Ribeauvillé. L’état sanitaire n’appelle pas de remarque particulière. A croire que nos vieilles parcelles ont su déjouer les sarcasmes de la météorologie 😉
Un coup de vent au milieu de la nuit nous rappelle qui nous sommes déjà fin septembre et que le risque des tempêtes automnales augmente. Aucune précipitation heureusement ! Les températures sont plus fraîches le matin (9°C), mais la journée est très lumineuse et agréable.
Nous poursuivons dans les parcelles de Gewurztraminer sous le Grand Cru Osterberg. Bon état sanitaire et maturités raisonnables nous font espérer des vins purs, équilibrés et élégants.
La journée commence sous le soleil, en début d’après-midi une courte averse nous rappelle que nous sommes bien en automne. La journée se termine à nouveau sous un grand soleil et un ciel d’une rare pureté.
La journée est totalement consacrée au Gewurztraminer des coteaux dans les Haguenau, Grüenspiel et Unterturnert.
A la faveur d’un ciel totalement dégagé la nuit les températures ont drastiquement chuté : 6°C le matin ! La journée est magnifique avec des températures de l’ordre de 18 à 20°C.
Nous profitons de ces belles conditions pour rentrer les Pinot Noir. Le Grossberg nous livre les plus beaux raisins de la journée. Le caractère doublement aéré de ce terroir a évité toute stagnation de l’humidité pour une préservation de l’état sanitaire. Malgré tout, les rendements sont très inférieurs à ceux d’une année normale sur ce terroir aussi.
Cette chaude et belle journée d’automne est mise à profit pour récupérer les Muscat et pour faire une première incursion dans le Steinacker.
Le strict travail de tri est payant. Les jus présentent une belle pureté aromatique en sortie de pressoir. Encourageant pour la suite…
Après une belle fin de semaine un front pluvieux nous a obligé de rester cantonné à la maison toute la journée du lundi.
Nous sortons en milieu de matinée dans les parcelles de Riesling en commençant par la plaine. Ce cépage roi de Ribeauvillé nous redonne le sourire. Il a bien résisté aux assauts du mauvais temps de cet été. Si les rendements sont en retrait, l’état sanitaire a mieux tenu par rapport aux cépages de la famille des Pinot.
Encore une assez belle journée quoique plus fraîche. Quelques gouttes en début d’après-midi n’arriveront pas à mouiller le feuillage.
Nous continuons dans les Riesling puis dans le Steinacker. Comme souvent, les raisins du Steinacker se démarquent clairement de ceux de l’appellation Alsace. Ce terroir s’exprime en général par une exubérance au nez et un grand « confort » en bouche pour des vins d’esprit sec. Un vin très consensuel en général.
Aux pressoirs, un nouveau programme de pressurage est testé avec succès. Le but est d’essayer d’extraire un maximum de jus sous très faible pression et en évitant d’extraire trop d’acidité. En effet, les nuits fraîches de cet été n’ont pas entraîné de fortes chutes des acides des raisins.
Les prévisions météo sont bonnes pour les prochains jours. Les maturités relevées dans les Grands Crus sont au rendez-vous. Une pause dans les vendanges ne sera vraisemblablement pas nécessaire.
Le temps se met doucement au franc beau temps avec des températures agréables pour vendanger.
La journée est passée en totalité dans le Steinacker. Au vu des raisins que nous rentrons celui-ci sera bien dans son style à nouveau.
Les belles conditions météo se maintiennent.
Nous terminons les Steinacker. Les conditions très humides ont été favorables au développement des raisins dans la partie des graves proches du Strengbach, la rivière qui traverse Ribeauvillé. Ce secteur, qui en général a tendance à souffrir de sècheresse, a trouvé en ce millésime particulier des conditions propices au développement de très beaux raisins.
Nous rentrons ensuite le Rotenberg que nous voulons soustraire à l’appétit féroce des étourneaux qui commencent à se rassembler en grands groupes en cette saison avancée. En cette année difficile, l’état sanitaire de cette parcelle a heureusement remarquablement bien tenu, signe que les beaux terroirs ont une réelle capacité à résister aux situations inhabituelles - Certainement une des raisons qui fait qu’ils sont pratiqués par les vignerons depuis des siècles pour certains…
En cette fin de semaine nous notons avec satisfaction que nous avons su et pu adapter parfaitement le rythme des vendanges à l’avancement des maturités. En travaillant avec une équipe réduite nous avons laissé du temps aux cépages les plus tardifs pour parfaire leurs maturités, sans tomber dans des excès de maturité entraînant une perte de fraîcheur. Un point positif pour ce millésime.
A la faveur de prévisions météo assez stables nous pourrons attaquer les fortes pentes des Grands Crus la semaine prochaine.
Il fait frais ce matin : 4°C. Des gelées blanches ont été signalées dans la plaine. Les températures remontent avec le soleil et la journée est agréable.
Nous récupérons la totalité du Grand Cru Kirchberg. Les maturités sont bien homogènes entre 13% et 13,5%. Les raisins sont bien mûrs. Au pressoir, les moûts sont amples, concentrés avec une belle fraîcheur. A ce stade ce Grand Cru coche tous les paramètres !
Journée d’automne sans précipitations mais assez fraîche.
Nous passons la journée dans le Grand Crus Osterberg pour le vin sec.
Au pressoir, l’expression affirmée de ce Grand Cru est immédiate. Alors que le Kirchberg s’exprimait hier par son volume et son côté suave, l’Osterberg est beaucoup plus tonique voire tannique en bouche ! Les prémices d’un caractère trempé…
Il fait de nouveau frais en début de journée (4°C), mais les températures remontent en cours de journée sous un soleil voilé.
Une averse dans la nuit a légèrement humidifié le feuillage. Nous démarrons donc dans une parcelle de Sylvaner pour ensuite retourner dans le Grand Cru Osterberg dans lequel sera passé le reste de la journée…
3°C ce matin à la faveur d’un ciel étoilé. Brrrr….En T-shirt l’après-midi sous un ciel automnal à couper le souffle. Des conditions automnales comme notre belle région sait nous proposer…
Nous terminons le Grand Cru Osterberg avec, à la clé, un constat de Vendanges Tardives. Déjà ? diront certains ! En effet, c’est un choix délibéré de notre part. Nous pensons que les plus beaux vins liquoreux sont ceux qui gardent un côté aérien et une fraîcheur pour équilibrer le côté moelleux. Pour y arriver, il faut rentrer des raisins mûrs, botrytisés le plus tôt possible afin de préserver leur potentiel d’acidité mais aussi leur pureté aromatique.
Le constat VT est validé par l’AVA le lendemain selon la procédure mise en place pour garantir l’élaboration de vins issus à 100% de sucres concentrés dans le raisin.
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